Deutsche Telekom, Orange, Telefonica et Vodafone vont collaborer pour déployer et développer la technologie open RAN, de façon à s’assurer que l’Europe reste au niveau des États-Unis et du Japon.
Dans un communiqué commun, les opérateurs expliquent pourquoi ils s’engagent à implémenter open RAN en Europe, où ils veulent créer un marché interopérable et assurer un déploiement en temps et en heure.
Les signataires de l’accord vont travailler avec des partenaires présents ou à venir comme l’O-RAN Alliance, le Telecom Infra Project et les autorités européennes pour « assurer qu’open RAN parviennent à parité concurrentielle avec les solutions RAN traditionnelles ».
Vodafone, soutien de longue date de la technologie, a présenté en novembre 2020 des plans visant à déployer des équipements open RAN sur 2 600 sites au Royaume-Uni pour 2027. Le groupe Orange a quant à lui annoncé son intention d’ouvrir un « TIP Community Lab » axé sur les essais à Paris.
Telefonica a signé un partenariat avec Rakuten Mobile pour le développement de l’écosystème tandis que Deutsche Telekom a insisté sur la nécessité d’inclure open RAN dans la législation, de façon à permettre aux opérateurs de renforcer leur indépendance vis-à-vis des fabricants de matériels.
Course mondiale
Olivier Simon, directeur mondial de l’innovation radio chez Orange, explique à Mobile World Live que les principaux opérateurs du Vieux Continent s’engagent autant en faveur d’open RAN que leurs rivaux à travers le monde, mais que certaines régions sont « déjà en avance sur l’Europe ».
« Aux États-Unis, on voit un grand nombre de sociétés différentes intégrer véritablement le concept open RAN. Au Japon, c’est pareil. En Europe, nous avons besoin d’un gros effort, d’un écosystème et d’être parfaitement clairs en tant qu’opérateurs sur le fait qu’open RAN représente le futur », affirme-t-il.
Pour Olivier Simon, le message de collaboration des opérateurs s’adresse à la Commission Européenne et aux gouvernements nationaux, et il invite tous ces organismes à financer la R&D et les laboratoires d’essais, tout en aidant la croissance des entreprises de tailles plus modestes qui s’engagent.
« Les pouvoirs publics doivent être conscients de l’importance de cette percée », souligne le cadre d’Orange.
Olivier Simon remarque que les autres opérateurs européens désireux de rejoindre le pacte de collaboration sont les bienvenus.
A propos d’Ericsson et Nokia, Olivier Simon se réjouit sur les engagements pris par ces grands équipementiers européens en faveur de la technologie, mais note toutefois qu’open RAN est à la fois pour eux « une menace et une opportunité ».
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